La beauté des saisons, partie 3

Le printemps

De l’obscurité à la lumière retrouvée

Au temps des celtes et des gaulois, cette période appelée Ostara célébrait le retour de la saison lumineuse et de la clarté, de la renaissance.

Les cultes païens voyaient en cette nouvelle saison, le recul des ombres et des esprits des forêts. Ostara était alors considérée comme une période de bonheur, de renouveau et de douce chaleur. Si aujourd’hui nous ne célébrons presque plus cette fête païenne, nous en avons néanmoins gardé ses symboles pour la fête de Pâques. Les œufs, les lapins, les poules ou encore les couleurs pastelles que l’on retrouve si souvent sur nos tables et nos décors de saison sont autant de rappels de cette promesse.

Ma renaissance, mon éveil

Je vous ai déjà confié mon amour pour les saisons dites « obscures » (automne et hiver), de leurs promesses qui me permettent à chaque fois de me recentrer et d’en faire ressortir le meilleur de moi-même grâce à un travail

et à une remise en question certaine. Parlons à présent du printemps.

Il a toujours été difficile pour moi de quitter les saisons cozy et de délaisser les habitudes hivernales pour me plonger entièrement dans celles du printemps et ensuite de l’été.

En réalité, le printemps représente à mes yeux un challenge certain dans lequel je vois souvent cette invitation au renouveau comme un défi. Dès lors, mon esprit se brouille et je me pose mille questions. Ce renouveau se manifeste tant au dehors avec le changement de températures, le retour du soleil, les premières fleurs de saison, … Tant celui-ci se perçoit dans mes aspirations, mes projets quels qu’ils soient. Et lorsque je regarde la nature s’éveiller, à mes yeux tout semble parfait et fragile à la fois.

Etes-vous printemps ? Vibrez-vous cette saison ?

Le printemps résonne en moi comme la permission de mettre en avant mes projets et surtout de les concrétiser. Comme si après une mise en sommeil, la douce lumière du printemps m’ouvrait à cette multitudes des possibles et que je n’avais qu’à choisir ce qui me conviendrait le plus.

Le printemps m’enseigne à chaque fois que chaque naissance demande du temps… De la sève qui se réchauffe dans les branches des arbres, de ce bourgeon à peine éclos ou encore de cette fleur qui se nourrit de la lumière du soleil, à la feuille nouvelle et pleine de vie. La renaissance prend du temps et demande du temps.

L’abondance est partout

Je vous citais, quelques lignes en amont, les symboles d’Ostara : les œufs, les lapins, les poules et les couleurs pastelles. Ces symboles ne sont en rien anodins car ils évoquent tous cette même abondance et prospérité. Le printemps nous enseigne que chaque chose est une source d’abondance, qu’elle est ici non pour nous servir mais pour que nous la respections et que nous soyons nous-mêmes abondance.

Cette abondance si fragile ne dépend que de nous, de notre choix à rendre féconde cette abondance. Il ne s’agit en rien de faire du profit mais de prendre uniquement ce dont nous avons besoin pour le respect des équilibres et que nous puissions retrouver cette abondance l’année suivante.

Hormis cette abondance de la nature, nous sommes aussi abondance de part nos idées créatrices. L’abondance n’est pas une liasse de billets, elle est à mes yeux le langage entre l’inspiration et notre mental. Le printemps est ma muse au quotidien qui m’encourage à me renouveler en permanence mais également à retenir les leçons du passé.

Cette muse qui m’enseigne la sagesse

Douce muse, si fragile et forte à la fois, le printemps est une saison exigeante puisqu’un seul faux pas peut compromettre les récoltes de la saison suivante.

Il exige de nous une réelle sagesse et une écoute particulière : prendre soin de la nature qui se réveille d’un profond sommeil. Cette nature animale et végétale nécessite de nous un soin quotidien. Apporter en retour une nourriture et un remède : préparer les sols, semer, nourrir et veiller.

Ce soin est le même pour nous : sortir doucement des saisons froides, se nourrir des premiers rayons de soleil, se gorger de vitamines et de fruits nouveaux.

Et vous que représente cette saison ?

Camille Victoria B